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Haut-Doubs Le Relais des Salines à Chapelle-d’Huin met à profit les mois de fermeture

Emmanuelle Bonnot, la fille des anciens propriétaires, venait de reprendre (un an plus tôt) le Relais des Salines quand le premier confinement a été décrété. En attendant de pouvoir rouvrir, elle aménage des chambres d’hôtes, une bouffée d’oxygène pour l’avenir de l’établissement.

Lieu chargé d’histoire, puisque situé sur l’historique route du sel menant de la Saline royale d’Arc-et-Senans à la Suisse, en bordure de la RD72, le bien nommé Relais des Salines est tenu, depuis avril 2019, par la fille des anciens propriétaires, Emmanuelle Bonnot, bien décidée à garder fermement en mains les rênes de son établissement, malgré une crise chaotique durant laquelle elle travaille sans répit.

Une cuisine traditionnelle

« Mes parents tenaient l’Auberge depuis 27 ans, quand mon père s’est décidé à le vendre, j’ai saisi l’opportunité de le reprendre. J’ai grandi ici, je m’y sens bien. Même si mon parcours professionnel jusqu’ici était à l’opposé de ce secteur d’activité, j’ai toujours fait des extras ici ou là, j’aime le contact avec les gens. La banque m’a suivi, j’ai racheté le fonds de commerce et les murs, la crise sanitaire est arrivée au plus mauvais moment, moins d’un an après mon installation ». Emmanuelle a très rapidement voulu changer la stratégie du restaurant, réputé pour sa fondue et ses Röstis. Elle a bataillé et fait revenir les entreprises le midi, et ainsi développé les menus du jour avec une cuisine traditionnelle. Cela a pris du temps, la concurrence est présente, mais elle s’assure une clientèle suffisante et régulière.

Un grand choc

Mi-mars, le premier confinement a été un grand choc pour la tenancière « tout s’est arrêté du jour au lendemain, nous avions un repas de 30 personnes le dimanche. Il a fallu deux jours pour amortir la nouvelle. Nous avons dans la semaine assurer les menus du jour pour conserver nos entreprises, bien que cela ne soit pas rentable du tout. La saison estivale s’est bien déroulée, octobre a été exceptionnel, le jour de mes 40 ans, le président annonçait la fermeture des restaurants ». Le fonds de solidarité de 1 500 € par mois au 1er confinement est vite arrivé, les prêts bancaires ont été repoussés « Il ne fallait par contre pas que ça dure un mois de plus. Nous sommes mieux soutenus dorénavant, j’ai juste la malchance que mes indemnités soient calculées en fonction de mon premier bilan, alors que mon Chiffre d’affaires montait ».

Chambres d’hôtes

Qu’à cela ne tienne, la jeune femme profite de la période d’inactivité, pour terminer des chambres d’hôtes « la bouffée d’oxygène nécessaire à l’avenir de l’établissement. Avec un plus, une chambre que je veux faire labéliser tourisme handicap, mais les normes à respecter sont conséquentes ».

L'Est Républicain Haut-Doubs du 15 févr. 2021   Photo ER

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