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  « Cigalière » au « Blé Solidaire » depuis 3 ans, je suis venue dans ce club suite à la rencontre de Jean-Pierre Hedou (et de son attitude bienveillante !) à la MJC des Bourroches (Dijon), où avait lieu une sorte de « carrefour » entre des associations et groupes divers oeuvrant dans l'esprit de l'Economie Sociale et Solidaire.

 

Au fil des quelque 25 réunions auxquelles j'ai participé, j'ai pu apprécier la qualité d'écoute, le respect mutuel et souriant, le sérieux et les compétences lors des échanges au sein de ce groupe dynamique qui partage les mêmes valeurs humanistes. Après une carrière comme professeur de français, je me suis rendu compte que la sphère de l'ESS m'était en partie inconnue ainsi que celle de la création d'entreprise, exigeant des connaissances et des compétences que je n'avais pas. Je ne suis pas certaine d'avoir été très utile dans ce groupe de travail chevronné, mais je commence à apprivoiser quelques notions et plusieurs sigles. Ma participation aux Assemblées Générales de la Bécane à Jules m'a également fait toucher du doigt, très concrètement, les dures réalités du monde de l'entreprise.

Cela dit, j'ai vite compris que les membres de ce « Club d'Investissement » un peu particulier ne visaient pas le profit financier à tout prix, mais recherchaient à mettre en pratique d'autres valeurs. L'aide financière (relativement modeste, mais sorte de sésame auprès des banques) apportée aux porteurs et porteuses de projets s'accompagne de conseils, de suivi, de contacts humains très précieux pour les entrepreneurs « cigalés » débutants ou non. J'ai été étonnée de voir la variété, l'énergie et la créativité des propositions, souvent intéressantes, mais aussi parfois plus enthousiastes que travaillées et réalisables. Certaines, pensées et élaborées, révèlent une démarche de reconversion vers une activité plus éthique, plus porteuse de sens (2 cas). D'autres visent à un retour à l'emploi.

Certes, notre Cigales n'a pas de baguette magique pour venir en aide à toutes les Fourmis demandeuses. Et les petites entreprises « cigalées » doivent se battre pour durer, la crise économico-sanitaire actuelle aggravant encore les problèmes. Mais elles ont le mérite d'exister, à côté des plus grandes, d'humaniser le secteur économique, bien loin du rouleau compresseur du CAC40 !

Depuis les années 1980, les CIGALES continuent à jouer leur rôle modeste mais éminemment respectable pour adoucir l'inquiétante dureté du monde économique actuel. Finalement, on peut les rapprocher du colibri de la fable (citée par Pierre Rabhi), petit mais tenace, courageux et optimiste malgré tout.

 

Marie-Claude Routhier. Septembre 2020

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